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Charente maritime : un peu d’histoire protestante

Charente maritime : un peu d’histoire protestante

 

Introduite avant 1540 en Aunis et en Saintonge, la Réforme s’est solidement implantée dans nos provinces : Saintes, Marennes, Saint-Jean-d’Angély, sont parmi les douze Églises représentées au premier Synode national clandestin, réuni à Paris en 1559. Malgré une sévère répression, des Églises sont "dressées" un peu partout : à La Rochelle, sur toute la côte et jusqu’à Pons, Gémozac, Jonzac. Le pays sera ravagé jusqu’en 1589 par les guerres de religion. Mais au XVIIème siècle, le "Colloque des Îles" (Marennes, La Tremblade, Arvert, Mornac, Oléron) comptera jusqu’à 32.000 fidèles à lui seul.

La Rochelle, en immense majorité gagnée à la Réforme à la fin du XVIème siècle, fut à cette époque la véritable capitale du parti protestant dont elle accueillait les chefs. C’est dans ses murs que se tint en 1571 le Synode, présidé par Théodore de Bèze, qui arrêta le texte définitif de la "Confession de foi des Églises Réformées du royaume de France". Mais la ville, trop indépendante et dotée de trop de privilèges, suscite l’inquiétude d’un pouvoir royal de plus en plus absolu et centralisateur. En 1627-1628, le siège rigoureux conduit par Louis XIII et Richelieu coûte la vie aux 4/5èmes des Rochelais et marquera la fin du pouvoir protestant.

Désormais, tous les moyens sont mis en œuvre pour contraindre les membres de la "Religion Prétendue Réformée" à l’abjuration et, en octobre 1685, Louis XIV signe la Révocation de l’Édit de Nantes, qui met fin à toutes leurs libertés.

Ce n’est pourtant pas la disparition du protestantisme.

Bravant condamnations et dangers, des "religionnaires" en grand nombre s’expatrient vers les pays du "Refuge" : Allemagne, Pays-Bas, Angleterre, Amérique : 24.000 peut-être, mais ceux qui restent conservent leur foi malgré une abjuration qui n’a été le plus souvent qu’apparente. À La Rochelle, où l’activité des négociants et armateurs réformés fait la prospérité de la ville, ils finissent pas bénéficier d’une réelle tolérance de la part des autorités. Dans les "Îles de Saintonge", ils se regroupent à l’écart des villages dans de grandes assemblées clandestines qui attirent, malgré les interdictions et les risques, des centaines de fidèles. Cette "Église du Désert" dure jusqu’à l’Édit de tolérance en 1787, qui accorde, à défaut d’une totale liberté religieuse, une existence légale aux non-catholiques.

En 1802, les Articles organiques, joints au Concordat de 1801, permettent enfin la réorganisation des Églises protestantes. Des temples sont bâtis et l’activité des paroisses reprend peu à peu. En 1854, un orphelinat important, "l’Asile Emilie", est créé à Arvert, tandis qu’à Étaules la fondation Darcy-Brun est destinée à l’accueil des personnes âgées : ces deux établissements sont aujourd’hui placés sous la responsabilité des Diaconesses de Reuilly qui ont fait du premier un Institut médico-pédagogique, avec une "antenne" à La Rochelle, et du second une maison de retraite médicalisée.

Héritière de ce passé, l’Église Réformée du département reste vivante et toujours prête à se laisser interpeller dans la fidélité à la Parole de Dieu.


Un site très intéressant à visiter : http://temples.free.fr/

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